Comme toujours, j’adore partager avec toi mes aventures. Et hier, j’ai vécu une expérience super sympa : on a fabriqué du cidre. Je suis allé du côté d’Hendaye, au Domaine d’Abbadia, pour participer à la récolte de pommes et à leur pressée.
Une histoire de pommes et de basques
Le cidre a une histoire particulière ici, au Pays basque. On raconte même que ce sont les basques qui auraient exporté leur savoir-faire en bretagne 😉 Quoi qu’il en soit, ce qui est sûr, c’est que la pomme est un fruit très important chez nous. On estime qu’il existe plus de 1 000 variétés de pommes indigènes à cidre au Pays basque, chacune avec ses particularités.
Et c’est tout cet héritage qui se perpétue aujourd’hui, notamment grâce à des initiatives comme celle proposée par le CPIE Littoral Basque.

Un verger qui préserve les traditions
Le Domaine d’Abbadia, si tu ne connais pas, c’est un coin de paradis. En plus de ses falaises magnifiques et de son château de fou, il y a un verger conservatoire un peu magique. Ils y cultivent plus de 100 variétés de pommes anciennes ! C’est dingue, non ? C’est un peu la mémoire vivante de notre patrimoine fruitier local.



C’est là qu’on s’est retrouvés, enfilant nos vieilles baskets pour la « Bilketa », la récolte des pommes. Avec les équipes du CPIE Littoral Basque et le Garde du littoral, l’ambiance était conviviale, un vrai travail d’équipe. On a ramassé des pommes de toutes les formes et de toutes les couleurs. C’est incroyable de voir la diversité qui peut exister pour un simple fruit ! On nous a expliqué que chaque variété est importante : certaines apportent le sucre, d’autres l’acidité, d’autres encore la force. Et cette année, avec la petite récolte de deux tonnes, toutes les pommes seront mélangées pour une cuvée unique.

Une fois la récolte terminée, il ne suffit pas de mettre les pommes directement dans la presse. Une étape cruciale est celle du lavage et du tri. Toutes les pommes sont passées à l’eau pour enlever la terre et les impuretés. En même temps, on en profite pour éliminer les fruits abîmés ou trop mûrs, pour ne garder que les meilleurs. C’est un travail simple, mais essentiel pour garantir la qualité du futur cidre.



Le cidre, une affaire de patience
Après la récolte, place à l’étape que j’attendais le plus : la Prentsaketa, la pressée des pommes. On a vu le vieux pressoir en action, qui écrase les pommes pour en extraire le jus. C’est un vrai spectacle, et l’odeur… Je ne te raconte même pas !



Le jus qui s’écoule est trouble, un peu rustique, et on a eu le droit d’y goûter directement. C’est pas encore du cidre, mais c’est déjà une boisson super rafraîchissante et pleine de goût. Une fois le jus récolté, il va pouvoir démarrer sa fermentation en cuve pour se transformer en « sagarno », le cidre basque. On nous a dit que la mise en bouteille se ferait dans environ six mois, et que la cuvée serait vendue sur place.




Une expérience locale et un futur à protéger
Ces deux demi-journées, c’était une belle leçon. On a reconnecté avec la terre, avec des gestes simples et ancestraux. Ça te rappelle que le cidre basque, c’est bien plus que la bouteille que tu trouves au supermarché. C’est un vrai produit local, le fruit d’un travail collectif et d’un héritage qui se transmet. Et quand tu dégusteras ce cidre, tu pourras te dire que tu as participé à cette histoire.


D’ailleurs, il faut savoir qu’une AOP Cidre du Pays Basque est en cours. Elle concerne des dizaines de producteurs de part et d’autre de la frontière, et leur permettra de protéger l’origine de leurs produits. Et oui, ça arrive souvent que le cidre soit fait avec des pommes d’ailleurs.
Pour finir, si tu as l’occasion, je te conseille vraiment de vivre cette expérience. Le CPIE Littoral Basque organise fréquemment des chantiers participatifs. C’est l’occasion de t’immerger dans la culture locale, de mettre les mains à la pâte et de rencontrer des gens passionnés.

2 réponses
Un documentaire qui activent mes papilles. Une belle invitation pour l’année prochaine à participer à cette activité. MERCI
Avez vous des adresses de cidreries authentiques, et gourmandes pour la fin de l’année ou l’année prochaine.
Voici le nom d’une très bonne cidrerie : Iparaguirre