Les semences paysannes, dont il va être question dans cet article, sont le patrimoine génétique de notre terroir, l’ADN de notre alimentation. A l’inverse des graines brevetées vendues par les indsutriels de l’agro-alimentaire qui sont stériles, les semences paysannes sont reproductibles,. Elles sont aussi adaptables, au climat, à l’environnement, et ont une diversité génétique très riche. Et surtout, les semences paysannes représentent une très fort symbolique de libre échange.
Autour de cette thématique s’est formé Hazi Sarea, un « réseau de semences » qui à décidé de lancer une vaste initiative pour endiguer la disparition de la diversité des cultures sur notre territoire.
Un constat alarmant
Notre système alimentaire subit une tendance inquiétante de standardisation à l’échelle mondiale. Cette uniformisation a conduit à la disparition de la diversité des cultures, avec déjà 75 % des variétés végétales cultivées dans le monde qui ont été perdues.
La législation actuelle a joué un rôle significatif dans cette homogénéisation, notamment à travers le brevetage des semences qui a largement contribué à la perte de diversité. De plus, le développement des cultures génétiquement modifiées (OGM) a accentué cette tendance, entraînant des conséquences potentiellement importantes pour la sécurité alimentaire et la résilience des écosystèmes. Il devient crucial de prendre des mesures pour préserver la variété génétique des cultures et promouvoir une alimentation durable et diversifiée.
Reprendre en main la biodiversité
Le réseau Hazi Sarea s’est donné pour mission de sensibiliser grand public et professionnels de l’agriculture à cette urgence d’agir pour enrayer le phénomène et même re développer les semences paysannes.
Leur action s’articule en plusieurs temps:
RECENSER : un gros travail en amont est nécessaire. Des fiches variétales ont été crées afin de rendre accessible à tout le monde, le recensement des semences existantes et disponibles. La finalité est de pouvoir construire un programme de conservation des variétés.
ÉCHANGER : une des missions clé du réseau est l’organisation de bourses aux graines afin de permettre l’échange des semences.
FORMER : Pour reproduire et réutiliser les semences, des formations sont proposées par le réseau. L’enjeu profond étant de lutter pour l’autonomie des fermes grâce à la reproduction des graines. dans le but de sortir de la dépendance des paysans aux graines industrielles.
Au delà du monde agricole, ce sont tous les jardiniers amateurs qui doivent être sensibilisés au sujet, car ils sont chacun à leur échelle, acteurs de cette économie. La communication doit même être faite auprès des scolaires dans les écoles afin de « planter la bonne graine » en amont.
Aujourd’hui l’association Hazi Sarea compte environ 200 jardiniers amateurs et une centaine de fermes. L’adhésion est de 15€/an, elle se veut accessible pour permettre au plus grand nombre de les rejoindre.
Le but du réseau est de travailler sur des semences vivantes., il n’ont donc pas vocation à stocker mais bien à vous faire planter et à faire vivre les semences !
EVENEMENT IMPORTANT : La première BOURSE AUX GRAINES aura lieu le 24 février 2024 à Lacare entre 10h et 18h
Vous trouverez toutes les informations complémentaires sur leur site, et d’ici là, parlez-en aux jardiniers autour de vous, c’est à nous tous de semer la bonne parole !