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Noël Vandernotte, l’histoire du plus jeune médaillé olympique racontée par Henri Charpentier

Noël Vandernotte, est une figure sportive emblématique du Pays Basque.

Né à Anglet,  le 25 décembre 1923, il est très tôt plongé dans le monde du sport grâce à son père Henri, joueur de rugby pour la ville de Bayonne puis adepte de l’aviron, un sport dans lequel il se donne à fond au moment d’élire domicile à Nantes. Sa passion rejaillit sur une partie de sa famille et en particulier sur ses frères Fernand et Marcel, qui à leur tour se lancent dans l’aventure. Embarqué dans cette passion familiale, le jeune Noël montre très vite des capacités exceptionnelles de barreur.

Alors qu’il n’a que 11 ans, il est consacré champion de France, en remportant à Arcachon l’épreuve du quatre barré dont font partie ses oncles Fernand et Marcel ainsi que Jean Cosmat et Marcel Chauvigné. La précieuse équipe se voit sélectionnée pour les JO de Berlin de 1936.

En 1936, lors de sa participation aux JO, Noël Vandernotte fait sensation en remportant à seulement 12 ans d’âge, les médailles de bronze d’Aviron en 2 et 4 barré, en compagnie de ses deux oncles, Fernand et Marcel. Le barreur devient le plus jeune médaillé olympique de l’histoire.

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Lorsqu’il arrive à Berlin, ce qui va marquer profondément ce garçon, c’est le nombre de drapeaux,  flanqués de l’insigne nazi, ainsi que la tenue des militaires, tous armés et habillés de noir, postés autour d’oriflammes à croix gammée.  Pour Hitler, alors au poste de Chancelier, ces jeux olympiques sont l’occasion rêvée de montrer au reste du monde, toute la puissance de cette nouvelle Allemagne qu’il a mis en place. Fort impressionné par tout cet apparat, le garçon a un terrible pressentiment. Pour lui, la guerre est imminente et dès son retour à Nantes, il ne manque pas de dire à ses parents, combien il est inquiet pour l’avenir.

En 1940, il rejoint la résistance, suivant les traces de son père.

Alors que la Gestapo l’attrape, il parvient à s’en sortir à plusieurs reprises en montrant sa carte d’accréditation olympique. A 17 ans, c’est en tant que réfugié clandestin qu’il est hébergé par son oncle Etienne Etchebarne, qui vit à Anglet au Pays Basque. En pleine période de résistance, il peut pleinement s’adonner à ses deux passions sportives, l’aviron et le basketball.

Quelques années après, il porte fièrement les couleurs de son club, le Cercle d’Aviron de Nantes, en devenant champion de France d’aviron en quatre barré. Cette nouvelle victoire, il la remporte avec ceux qui l’ont accompagné à Berlin, ses deux oncles Fernand et Marcel Vandernotte, et Marcel Chauvigné.

Le temps passe et Noël Vandernotte doit attendre 2008 pour que ses exploits soient enfin reconnus à leur juste valeur, en devenant officier de l’Ordre National du Mérite. En 2015, nouvelles consécrations, il est décoré de la légion d’honneur par Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français au centre nautique international Adrien Hardy de Beaucaire, puis il reçoit la médaille de la ville de Beaucaire où il vit actuellement à l’âge de 91 ans.

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Un destin extraordinaire

Le journaliste et écrivain Henri Charpentier, ex-rédacteur en chef de France Inter, a décidé de nous le raconter aujourd’hui, dans son ouvrage intitulé « Noël Vandernotte, l’extraordinaire destin du plus jeune médaillé olympique de l’histoire (Berlin, 1936). ».  Historien éminent de l’olympisme moderne, c’est donc un très bel ouvrage qu’Henri Charpentier nous délivre aujourd’hui, et n très beau cadeau à offrir en cette période de fêtes à tous les passionnés de sport et d’histoire.