Txomin Dachary, nager 30 heures ne lui fait pas peur

Aujourd’hui, nous mettons en lumière un projet audacieux porté par Txomin DACHARY, un jeune Guéthariar de 24 ans. Ce sapeur-pompier volontaire et entraîneur au club de sauvetage d’Hendaye se prépare à relever un défi de taille. En juin prochain, il entreprendra une traversée à la nage de 90 km, reliant Mundaka en Espagne à Guéthary en France. Cette aventure, estimée à environ 30 heures de nage, témoigne de son engagement et de sa détermination sans faille.

Quand l’amitié fait repousser ses limites

Peu après son intégration dans l’équipe des jeunes sapeurs-pompiers, l’un de ses coéquipiers a été victime d’un grave accident de vélo, le laissant tétraplégique. Txomin lui a alors promis de nager de chez lui à Hendaye jusqu’à Guéthary, une distance de 15 km qu’il a accomplie en 3 h 45.

Cette traversée a forgé l’esprit de guerrier de Txomin, le poussant à se surpasser constamment. En 2020, il a nagé 65 km entre San Sebastian et Capbreton, partant le 9 septembre à minuit et arrivant 20 heures plus tard. Neuf mois après, il a doublé la distance en réalisant le tour du lac Léman, soit 120 km à la nage en 38 h 03.

Et par la suite, son rêve ultime ? Battre le record mondial de distance en nage en eau libre, soit plus de 236 km.

Relier Mundaka à Guéthary à la nage en 30 heures

Pour l’heure, son objectif est de parcourir 90 km de Mundaka en Espagne jusqu’à Guéthary en France en environ 30 heures. Cette traversée locale, bien que plus courte que celle du lac Léman, présente de nouveaux défis pour Txomin. Les courants de surface, les conditions météorologiques changeantes et la nage en eau salée sont autant de facteurs à prendre en compte. De plus, une immersion prolongée peut provoquer des plaies et des échauffements importants. C’est pourquoi Txomin a choisi de se concentrer sur une distance plus courte, mais avec des conditions exigeantes, afin de relever ce défi avec succès.

Une préparation rigoureuse nécessaire

Elle combine des entraînements en piscine et de la préparation physique générale. Les sessions en piscine lui permettent de travailler l’endurance, la résistance et la vitesse de base. En complément, il s’entraîne en prône paddle board (nage à plat ventre sur une planche), une discipline qui diversifie son entraînement tout en sollicitant l’endurance et la résistance.

Pour se préparer au mieux pour la traversée, Txomin a prévu plusieurs étapes d’entraînement en paddle board et en natation. En avril, il a parcouru 60 km en paddle board de Dax à Bayonne. Ensuite, il effectuera un test de 25 km en piscine pour évaluer sa vitesse de croisière, suivi d’une traversée de San Sebastian à Guéthary.

Ces phases de préparation intenses ne sont pas seulement physiques, elles sont aussi mentales. Elles lui permettent de tester l’équipage de suivi essentiel à sa sécurité. Txomin augmente progressivement son volume d’entraînement hebdomadaire pour atteindre 25 à 30 heures de nage par semaine. Enfin, une phase de récupération et de repos est prévue 15 jours avant la traversée pour assurer qu’il soit dans les meilleures conditions possibles.

Une équipe d’amis pour l’assister dans son périple.

Txomin prévoit de nager plus de 30 heures d’affilée, jour et nuit. Et pour assurer sa sécurité lors de cette épreuve, qui représente près de trois fois la traversée de la Manche, plusieurs de ses amis se relaient à la rame en stand up paddle et en kayak pour le guider. Sur le bateau, certains seront chargés de réaliser des prises de vue, d’autres géreront ses ravitaillements, et une équipe se relaiera au pilotage pour contrôler sa trajectoire à l’aide des appareils de navigation. Bien qu’il soit seul à nager, il est essentiel qu’il soit bien entouré et qu’une vigilance constante soit maintenue.

Cette traversée sera documentée sous la forme d’un court métrage réalisé par Romain Larrieu, qui mettra en valeur les paysages traversés. Le film suivra Txomin non seulement pendant la traversée, mais aussi durant sa préparation, en capturant ses sorties en montagne et en mer.