Tiques au Pays basque : ce petit insecte qui menace de plus en plus nos balades

Au Pays basque, on aime la rando, les ballades dans la forêt, les sentiers ombragés, les pique-niques dans l’herbe. La Nouvelle-Aquitaine est la région de France où les piqûres de tiques sont les plus fréquentes. Depuis quelques années, le nombre de tiques observées dans la région est en hausse. Avec elles, c’est aussi le risque de maladies parfois sérieuses qui s’installe.
On observe une inaction des pouvoirs publics, malgré l’augmentation des cas et les alertes répétées des professionnels de santé.
Quelles sont les maladies qu’elles peuvent transmettre ? Et surtout, comment se protéger efficacement ? Voici ce qu’il faut savoir pour profiter de la nature sans inquiétude inutile.

Un petit parasite devenu familier au Pays basque

La tique n’a rien d’un prédateur rapide. Elle ne saute pas, ne vole pas, ne court pas. Elle attend, patiemment accrochée à une herbe ou à une branche basse, le passage d’un mammifère. Cela peut être un chevreuil, une vache, un chien… ou un randonneur. À la faveur du réchauffement climatique et d’hivers plus doux, leur population s’est développée dans des zones où elles étaient moins fréquentes autrefois.

Le Pays basque, avec ses bois humides, ses pâturages et ses sentiers très fréquentés par les promeneurs, offre un terrain idéal à ces parasites. C’est d’ailleurs dans les zones de moyenne altitude, comme les abords de la Rhune, qu’on les rencontre le plus souvent.

Des maladies qui ne sont plus rares

Le principal danger lié à une piqûre de tique, c’est la transmission de bactéries ou de virus. En France, la maladie de Lyme est la plus connue. Elle se manifeste parfois plusieurs jours après la morsure, souvent par une plaque rouge qui s’élargit, avant d’évoluer vers des douleurs articulaires ou de la fatigue chronique si elle n’est pas traitée.

Mais d’autres maladies plus rares existent aussi : anaplasmose, babésiose, encéphalite à tique. Elles restent peu fréquentes mais sont surveillées par les autorités de santé. En Nouvelle-Aquitaine, les hôpitaux et les médecins de campagne sont de plus en plus vigilants et sensibilisés à ces risques.

Ce qui est inquiétant, c’est qu’on peut être piqué sans même s’en rendre compte. La tique injecte un anesthésiant local, ce qui rend sa morsure indolore. Elle reste ensuite accrochée plusieurs heures, voire plusieurs jours si elle n’est pas repérée.

S’en protéger… et réagir vite en cas de morsure

La meilleure arme contre les tiques, c’est la prévention. Porter des longs vêtements, éviter de marcher dans les hautes herbes, utiliser un répulsif adapté. Ces gestes simples peuvent réduire fortement les risques.
Un bon réflexe consiste à inspecter certaines parties du corps pendant la montée, et de nouveau à la fin de la randonnée.

Mais malgré toutes les précautions, il arrive de se faire piquer. Il faut alors agir sans attendre.

1. Retirer la tique dès que possible : utilisez un tire-tique (en vente en pharmacie), en saisissant la tique au plus près de la peau. Tournez doucement pour la détacher sans l’écraser.

2. Désinfecter soigneusement : nettoyez la zone avec un antiseptique, puis lavez-vous les mains.

3. Surveiller l’endroit de la morsure pendant plusieurs jours : si une rougeur s’élargit autour de la piqûre (souvent en forme de cercle), cela peut être un signe précoce de la maladie de Lyme. Dans ce cas, il faut consulter un médecin rapidement.

4. Noter la date de la piqûre : cela peut aider à poser un diagnostic si des symptômes apparaissent plus tard. Fatigue, douleurs articulaires, fièvre ou maux de tête doivent alerter.

5. En cas de doute ou si la tique est restée longtemps accrochée, une consultation médicale est recommandée, même en l’absence de symptômes. Dans certains cas, un traitement antibiotique préventif peut être proposé.

Je ne suis ni médecin ni spécialiste, mais j’ai rédigé cet article parce que je randonne fréquemment, et j’ai été piqué par des tiques à plusieurs reprises. C’est aussi le cas de mon entourage, de mes proches, et même de simples connaissances croisées sur les sentiers. Beaucoup découvrent le risque trop tard, par expérience. L’objectif ici n’est pas d’inquiéter, mais d’informer simplement, pour que chacun puisse adopter les bons réflexes sans renoncer à ses sorties en pleine nature. La prévention ne gâche pas la balade, au contraire, elle permet de la vivre plus sereinement.

Si vous avez une remarque, des conseils…, n’hésitez pas à laisser un commentaire.

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