La tamborrada à Saint Sébastien, le 20 janvier

Il y a trois grandes fêtes à San Sebastián :  la Semana Grande avec son réputé concours de feux d’artifice, le 21 décembre pour la Santo Tomás et La Tamborrada le 20 janvier.

Dans le coeur des Donostiarras (habitants de San Sebastian) c’est incontestablement la vraie fête de la ville et sans aucun doute ma préférée !

À minuit le coup d’envoi sera donné Place de la Constitution!

Le 19 Janvier à minuit, les gens se réunissent Place de la Constitution, dans la vieille ville, pour donner le coup d’envoi de cette fête incroyable, avec la  » Izada », c’est à dire le lever du drapeau de la ville par le maire de la ville.

À ce moment- là, les tambours, la Marcha de San Sebastián, les chants, l’émotion et les larmes se feront ressentir à travers la ville.

C’est un moment à vivre et difficile à expliquer 🥹

La “sociedad gastronomique” Gaztelubide commence a jouer la « Marcha de San Sebastián » et pendant 24 heures, les mélodies de Sarriegui (musicien populaire) résonnent dans tous les quartiers de la ville. Chaque année c’est plus de 30 000 habitants de San Se qui animent les rues jusqu’ au 20 Janvier minuit.

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Pour bien comprendre cette fête, voici l’ histoire même si elle est quelque peu controversée :

L’ origine de la Tamborrada date de la commémoration de l’occupation napoléonienne de Saint-Sébastien pendant la Guerre d’indépendance (1808-1812) lorsque les troupes françaises envahirent la ville, qui fut presque entièrement détruite par un incendie. Les militaires français jouaient du tambour dans les rues de la ville, les femmes allaient chercher de l’eau aux deux fontaines de la ville avec les cuisiniers qui eux y allaient pour laver leurs ustensiles de cuisine.

Il paraîtrait que ces donostiarras se moquaient des militaires très fiers de jouer du tambour et qui commencèrent alors à leur répondre en faisant du bruit avec des couteaux, des fourchettes et des cuillères contre les murs, contre les barils des femmes et tout ce qui leur passer sous la main. Quelques années plus tard, cette histoire a été parodiée et est devenue la Tamborrada.

Chaque Tamborrada est vêtue selon son rôle.

Vous pourrez voir les serveuses ( cantineras ) qui défilent derrière les Portes- drapeau ( abanderados) qui comme son nom l’indique portent le drapeau de Donosti.

El Tambor Mayor : la plus haute autorité de la Tamborrada puisqu’ il la dirige. C’est lui qui donne l’air des musiques, le début et la fin de chaque mélodie. Il est habillé comme les autres tambourinaires mais porte le bâton de commandement. Suivant la position du bâton, il dicte les coups. Par exemple, s’il le positionne à l’ horizontal, les groupes doivent seulement  » jouer » des baguettes.

Les tambourinaires bien sûr ( Tambores) : ils doivent être au nombre de 20 minimum pour pouvoir former une compagnie. Ils portent un costume militaire de l’époque napoléonienne.

Dans certaines tamborradas, ils peuvent porter le costume traditionnel de cuisinier et de porteuse d’eau. Les  » barriles » ( barils) ferment la tamborrada. Ils sont généralement deux fois plus nombreux, le son de cet instrument étant plus éteint que celui des tambours.

Ce groupe est souvent divisé en deux sous groupes: les barils qui sont vêtus en cuisinier, puis les Porteuses d’eau ( Aguadoras) qui se différencient des Barils car elles jouent de la « herrada » et sont habillées avec le véritable costume de Porteuse d’eau.

Comment en profiter ?

Déambuler dans la ville
Mon conseil, c’est de bien vous habiller (pour affronter le froid), de porter de bonnes chaussures de marche et de vous laisser porter par le bruit dans la ville. 147 compagnies qui animent la ville avec leurs chants et leurs danses, c’est quelque chose !

Pour manger
Vous n’aurez pas trop de mal pour trouver un restaurant ouvert, mais la réservation est fortement recommandé ! Vous trouverez également de quoi vous rassasier dans les bars à Pintxos.
Sinon l’idéal, c’est de connaitre du monde et d’être invité dans une  » Sociedad Gastronomica » afin de déguster des plats typiques. C’est le grand luxe !

La fête se finit à minuit avec la « Arriada » ou la « bajada de bandera », la descente du drapeau Donostiarra.

Comment s’y rendre ?

Petit conseil, car il va y avoir du monde … utilisez les transports en commun.
1-Le bus au départ de Bayonne, Biarritz, Saint Jean de Luz ou Hendaye.
Comptez 1h pour vous y rendre.
Vous pouvez utiliser ce comparateur pour trouver les horaires et tarifs.


2- Le train à partir d’Irun !
Pour se rendre à Irun, c’est environ 30 minutes de voiture depuis Bayonne, ensuite il s’agit de basculer sur le réseau RENFE. Comment ? en se garant dans le quartier résidentiel de Ventas pour prendre le « Cercanias » jusqu’à San Sebastián. A peine à bord du train, nous voilà rapidement arrivés en plein centre ville. En effet, le trajet est deux fois plus rapide qu’avec le Topo !!
Par ici pour les horaires : https://www.renfe.com/es/es/cercanias/cercanias-san-sebastian/horarios

3- Le topo au départ d’Hendaye
Pour le tarif du trajet « Hendaye – Donosti » ou l’inverse c’est 2,75 €
Les billets sont en vente exclusivement sur place (guichet ou billetterie automatique), pas de réservation possible.
Départs toutes les 3′ et 33′ de chaque heure.